2017
18/Juil

3 conseils pour manager à l’heure du digital

Le digital s’impose aujourd’hui comme une réalité quotidienne pour les directions, et transforme l’ensemble des métiers. L’un des enjeux de ces directions est de déployer des programmes de transformation digitale où les managers de proximité jouent un rôle clé, car c’est bien eux qui doivent incarner le changement et essaimer la « culture digitale » auprès de leurs équipes.

Face à cette bascule digitale qui impose de nouveaux défis et qui oblige les managers à opérer une véritable mutation,  ces derniers sont nombreux à se sentir désorientés et dépassés. Ils perçoivent le digital comme un risque et non une chance.

Le risque de perdre l’autorité qu’ils détenaient du seul fait de leur statut dans des organisations verticales et en silos. Au sein d’entreprises qui ne sont plus verticales, où les compétences deviennent de plus en plus horizontales, ils tirent désormais leur légitimité de leur capacité à influencer, à faire émerger les idées, à interconnecter les collaborateurs ou les services, à favoriser l’échange et le partage collaboratif au profit de l’efficience collective.

Face à cette nouvelle donne, les managers ont l’obligation de s’adapter et d’adopter une nouvelle posture managériale articulée autour des 3 axes suivants.

1. Devenir un ambassadeur de la transformation digitale

Le sujet de la transformation digitale n’est pas neutre et génère différents types de réactions. Tout le monde ne réagit pas de la même façon face à l’arrivée massive du digital dans les entreprises. Si pour les avant-gardistes c’est un sujet enthousiasmant, pour beaucoup d’autres, c’est plutôt un sujet d’inquiétude générant de la peur, la peur de ne plus être dans la course, la peur de perdre leur maîtrise technique ou d’être obsolète.

Face à ces inquiétudes, le manager doit accompagner et donner du sens, afin d’aider ses collaborateurs à comprendre la vision de la direction pour qu’ils perçoivent l’intérêt de s’engager dans le mouvement.

En les écoutant, et leur faisant comprendre que l’entreprise n’a pas d’autre choix que celui de l’adaptation pour survivre, il peut les convaincre qu’il est impensable aujourd’hui de résister aux transformations profondes qu’entraîne la digitalisation des activités et des processus. En clarifiant l’utilité pour eux de s’adapter à la transformation digitale : création de valeur, gain de temps, augmentation de la productivité, amélioration de la performance individuelle et collective, il peut susciter leur adhésion.

Le collaborateur doit être placé au centre de la conduite du changement digital afin qu’il comprenne parfaitement son rôle et ses objectifs dans cette transformation et qu’il accepte de co-construire avec son manager son propre parcours de changement. Ainsi accompagné, voire coaché, le collaborateur aura le sentiment d’être acteur de sa transformation et non de la subir.

2. Œuvrer à l’émergence des idées et au déploiement de l’intelligence collective

Le manager à l’ère numérique crée les conditions pour que son équipe ose, teste, expérimente. Il favorise la prise d’initiative, donne le droit à l’erreur, encourage le mode collaboratif, l’ouverture vers l’extérieur avec l’objectif de créer de la valeur au quotidien.

Il crée l’écosystème qui permet l’expression des talents, où chaque collaborateur existe dans sa singularité et dans sa créativité dans le cadre fixé par l’entreprise.

Par exemple, aujourd’hui encore, de nombreux managers ne considèrent pas l’activité sur les réseaux sociaux comme du « vrai travail ».

Le manager numérique, lui, considère que faire de la veille, rechercher des contenus et des idées, manager de l’information, apprendre de manière autonome en continu, c’est du travail effectif. Il accepte de laisser du temps à ses équipes pour toutes ces tâches afin d’être créatifs.

Ce faisant, il développe progressivement la capacité de son organisation à se réinventer en permanence et à être plus agile.

La valeur ajoutée du manager ne passe plus par la rétention du savoir et des informations, mais bien par le partage et sa capacité à montrer l’exemple et à donner à ses collaborateurs les moyens d’agir par eux-mêmes.

Accepter ce nouveau mode de management, entrer dans cette logique participative et collaborative, ne revient en aucun cas à perdre sa légitimé mais c’est accepter d’être un leader, un manager du XXIe siècle qui fait évoluer ses rapports au pouvoir, à l’expertise, à l’interrelation et dont la légitimité est celle que lui donne son équipe.

3. Challenger les processus actuels pour améliorer l’expérience client

In fine, la transformation digitale impose aux entreprises d’adapter leur organisation, leurs processus, voire leur business model pour bénéficier du potentiel énorme des nouvelles technologies, dans un seul but : survivre, en leur permettant d’améliorer en continu l’engagement client pour leurs produits et services.

La transformation digitale ne consiste pas à plaquer de nouvelles technologies et de nouveaux outils sur des organisations et des processus anciens. L’enjeu est tout autre, il est d’ordre organisationnel. C’est la capacité des managers à faire preuve d’innovation et d’audace pour élaborer et appliquer des processus plus efficaces améliorant l’expérience digitale de leurs équipes.

Car le client intègre désormais la dimension digitale dans toutes ses interactions avec l’entreprise. Alors, comment espérer lui faire vivre une expérience digitale positive si les collaborateurs de l’entreprise, dans leurs méthodes de travail, leurs modes de fonctionnement vivent difficilement la transformation digitale ?

En ce sens, l’expérience digitale client est le miroir de l’expérience digitale collaborateur. Pour l’entreprise, faire en sorte que cette dernière se passe bien aura des impacts majeurs sur le développement de son business.

Selon une étude de Capgemini Consulting, les entreprises les plus matures en digital ont une profitabilité supérieure de 26 % et un chiffre d’affaires 9 % plus élevé. La transformation digitale est donc un outil non négligeable pour les entreprises qui souhaitent évoluer et faire avancer leur marché. Cependant, il faut choisir la bonne stratégie de marketing digital pour atteindre les objectifs définis.

En conclusion, les managers voient leur rôle évoluer face aux nouveaux usages numériques et aux enjeux que cela soulève au sein des organisations. Ils doivent saisir l’occasion qu’offre le digital pour changer leurs codes et faire émerger de nouvelles valeurs au sein de leurs équipes : confiance, partage, transparence, autonomie, qui sont les bases de la transformation digitale de leurs collaborateurs et d’un travail collectif créateur de valeur.

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Gabriel Dabi-Schwebel

Posté par

Ingénieur de formation j’ai commencé ma carrière dans le conseil en télécom et en média. J’ai aus

Gabriel Dabi-Schwebel

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Gabriel Dabi-Schwebel

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1 Commentaire

Denys de Mind-Mapping-Décision dit: 26 Août 2017

Merci pour cette synthèse pertinente. "L’expérience digitale client est le miroir de l’expérience digitale collaborateur". Oui, tellement évident, et cela fait partie de ce que les Gds Ctes envient aux Start-up. Les questions de conduite du changement passent par des leaders "inspirants", dont la force va bien au delà d'une pure technicité digitale. J'ai tenté de l'exprimer dans ce billet "Portait d'un Leader Digital". J'espère que cette lecture peut compléter utilement.
Au plaisir de poursuivre ces échanges. Denys.

https://www.mind-mapping-decision.com/blog/un-leader-digital-humble-adaptable-visionnaire-engage-et-visuel


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