2017
04/Oct
Hanna Azaïz 4 min

Le bien-être au travail : nouvel indicateur de performance ?

Depuis quelques années, la conception du bien-être au travail est fortement remise en cause au sein des entreprises. Avec l’essor du numérique et les Millenials accédant aux fonctions managériales, les experts s’accordent à dire que ce qui rendait heureux au travail il y a plus de dix ans, a évolué.

De nombreuses études démontrent le lien entre bonheur au travail et efficience (individuelle et collective) mais aussi comment la perception du travail change au fil des années.

Impacts sur la santé, sur la motivation, sur ses capacités, et donc, sur la croissance de l’entreprise : beaucoup de managers cherchent alors à mettre en oeuvre les conditions du bonheur au travail, quitte à créer un poste dédié.

Effet de mode ou véritable mouvement de fond ? Est-ce qu’un salarié heureux est vraiment plus productif ? Comment les entreprises relèvent-elles le défi ?

Le bonheur au travail en France : le constat actuel

En France, le travail est souvent synonyme de contrainte. Vu comme une tâche nécessaire pour subvenir à ses besoins, les souffrances telles que le stress, le surmenage et la dépression sont alors très fréquentes. Avec les nouvelles générations, vient alors une nouvelle façon de penser : le bonheur au travail est devenu un réel objectif.

Et pour cause, selon Gaël Chatelain, consultant en management – conférencier et auteur spécialiste du bien-être en entreprise – la vague de suicides intervenue il y a quelques années ainsi que la médiatisation croissante des risques psychosociaux, poussent les entreprises à se montrer plus attentives au bien-être au travail.

Cette tendance de fond n’est pas sans conséquences, puisque des améliorations sont déjà constatées.

Le Volet Salariés du Baromètre 2015 met en lumière 5 enseignements clés :

  • 93 % des salariés considèrent que l’équilibre des temps de vie est un sujet de préoccupation « important » voire « très important » (+ 4 points par rapport à 2014).
  • 89 % des salariés estiment que les aider à mieux équilibrer leur temps de vie pourrait avoir un impact important sur la performance économique de l’entreprise et pour le climat social (95 %).
  • 71 %, des salariés disent « manquer de temps » au quotidien.
  • 61 % des salariés considèrent que leur employeur « ne fait pas beaucoup de choses » pour les aider à équilibrer leurs temps de vie même si la situation semble s’améliorer (- 8 points par rapport à 2014).
  • 1/4 des salariés indiquent que leur entreprise valorise le temps de présence au détriment de l’efficacité dans la réalisation du travail.

Les mesures les plus demandées tournent majoritairement autour de l’organisation du travail :

  • Souplesse des modalités et des horaires de travail (46 % en 2015 contre 38 % en 2014)
  • Possibilité d’aménager les horaires de travail en fonction des contraintes parentales (41 % en 2015 contre 36 % en 2014)
  • Horaires et charge de travail raisonnables pour les collaborateurs (36 % en 2015 contre 33 % en 2014)
  • Mise en place du télétravail ou de solutions de travail à distance (25 % en 2015 contre 22 % en 2014)

Sondage effectué auprès d’un échantillon de 1003 salariés en France métropolitaine. Source : https://www.observatoire-equilibre.com/wp-content/uploads/2015/06/Barom%C3%A8tre-OPE-de-la-conciliation-VPVP-Volet-Salari%C3%A9s-2015-VD2.pdf

Cette étude met en évidence un fait avéré : le bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est la clé du bonheur pour 93 % des Français. Pourtant, seuls 37 % considèrent que cette question est prise en compte par leur employeur.

De nouvelles mesures pour conditionner le bonheur au travail

“Être heureux au travail”, une phrase encore peu admise, est pourtant devenue une véritable inspiration pour les salariés et de nombreux dirigeants. Un salarié heureux est bien plus productif et l’on considère que 10 à 25 % de l’efficacité d’un salarié est imputable à son bien-être psychologique.

Les entreprises commencent alors à prendre des initiatives et repensent leurs méthodes à travers le management, la communication, la santé, le cadre et l’environnement.

Pour autant, les mesures “superficielles” ne répondent pas à ces problématiques : « Apporter des chouquettes ou mettre un babyfoot à disposition ne suffisent pas. Il faut une approche globale qui tienne compte du rythme de vie, du management, du cadre de travail… » souligne Fabienne Broucaret, Fondatrice du webzine My Happy Job.

Les enjeux de cette tendance de fond sont nombreux : des salariés heureux sont plus engagés, plus créatifs, plus proactifs et sont en meilleure santé. Les impacts sont eux tout aussi importants puisqu’il y a par conséquent, moins de stress, d’épuisement, de maladie, d’absentéisme. L’entreprise bénéficie d’une bonne image auprès de ses clients et des talents qu’elle cherche à recruter.

Les mesures les plus répertoriées tournent autour des axes suivants :

  • Un management basé sur la confiance et la bienveillance, avec notamment des horaires flexibles, le télétravail et plus d’écoute.
  • Une organisation béton où chacun possède un rôle clair, suffisamment d’autonomie, un bon équilibre entre le savoir-faire et l’apprentissage permanent.
  • Des événements internes tels que le teambuilding, les séminaires, les ateliers, les activités sportives, les célébrations, pour recréer des liens entre les salariés en se retrouvant dans un cadre agréable.
  • Un agencement des espaces de travail favorisant le bien-être avec du matériel ergonomique, des espaces dédiés (au jeu, à la détente, à la lecture, etc.), des plantes vertes.
  • Des avantages exclusifs comme des réductions, bons ou cadeaux par exemple.
  • La santé, avec une mutuelle adaptée, l’accès facilité aux services de professionnels de santé, la sensibilisation/contribution à une alimentation équilibrée et saine.

Il existe différentes mesures qui s’adaptent à la taille de l’entreprise, à sa culture et à ses ambitions. Si vous avez mis en place des mesures et que vous en retirez un enseignement, partagez votre expérience dans la zone de commentaires de cette article 🙂 Sinon vous pouvez aussi profiter de nos conseils en Marketing RH.

 

Si cet article vous a plu, nous vous invitons à contacter notre agence de marketing rh, à télécharger les premières pages de notre méthodologie « les 3 méthodes marketing pour les rh » et à consulter notre page dédiée à notre agence marketing rh.

Hanna Azaïz

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Diplômée d'un Master Information et communication Spé. Ingénierie des médias, j'ai eu l'occasion de

Hanna Azaïz

Contact Marketing RH :

Chloé Duval

cduval@1min30.com
07 60 56 24 02





1 Commentaire

QVCT dit: 02 Juin 2022

Les mesures de 'bien être au travail' ou de QVT, doit surtout être reproductibles, comparables à celles d'autres entreprises et couvrir tous les axes (responsabilité, autonomie, initiative, coopération, engagement) impactant la qualité de vie du salarié.
SI les mesures fournissent un ou des indicateurs suffisamment détaillés, alors ça permet de mettre en place un plan d'actions efficace.


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