Avec l’apparition récente de hashtags marquants tels que #metoo et #balancetonporc, le phénomène de l’online shaming ou social shaming a émergé de manière significative.
Le mot “shaming” tire son origine du terme anglais “shame”, signifiant “honte”. En français, la traduction de ce mot évoque la mise à nu publique d’une personne ou d’une entreprise par la divulgation de leurs actions ou comportements jugés déviants. Cette pratique est souvent amplifiée par les réseaux sociaux, où la portée de l’ humiliation publique est considérablement accrue. Selon certains dictionnaires, l’action de faire honte publiquement se déroule souvent de manière délibérée pour stigmatiser et juger.
Les formes courantes de shaming comprennent le body shaming, le slut shaming, et le fat shaming. Ce dernier, par exemple, vise à critiquer les individus pour leur poids. Ces pratiques ont trouvé un nouvel élan grâce aux réseaux sociaux, où la dynamique du groupe peut facilement amplifier l’impact des jugements et de l’humiliation. À la différence du shaming dans la vie réelle, le shaming en ligne peut mobiliser un plus grand volume de participants prêts à publier des commentaires négatifs, ce qui en accroît l’ampleur.
La honte est une émotion puissante qui affecte profondément le comportement humain. Elle entraîne une introspection souvent douloureuse qui impacte gravement l’ estime de soi et l’identité sociale. Dans le cadre du shaming, cette honte est encore accrues par sa dimension publique, exacerbée par les réseaux sociaux où les commentaires négatifs convergent. La culpabilité engendrée par cette mise à nu publique peut conduire à des conséquences psychologiques durables.
Le shaming est souvent perçu comme un instrument d’influence sociale. Il peut être utilisé à des fins de dénonciation, pour publier un message fort visant à corriger un comportement jugé contraire aux normes ou critère sociaux. Toutefois, la démarche intentionnelle de stigmatiser d’autres personnes peut ressembler à du cyberharcèlement, surtout quand elle prend une ampleur incontrôlée.
Dans le domaine des campagnes de sensibilisation, le shaming est parfois utilisé pour attirer l’attention sur certaines problématiques sociales. Cependant, la ligne entre critique constructive et humiliation publique est fragile, ce qui nécessite une réflexion éthique et stratégique pour aborder ce phénomène. Certaines marques ont en effet été ciblées par des moqueries, voire ont subi un bad buzz sur Instagram et les autres plateformes numériques, huées publiquement pour des pratiques jugées non éthiques.
Le shaming peut influencer significativement les décisions des consommateurs. En cas de shaming envers une marque, les différentes réactions du public peuvent mener à un soutien solidaire ou à un mouvement de dénonciation collective. Les risques pour la réputation et les conséquences financières peuvent alors être considérables, altérant l’image et le chiffre d’affaires de l’entreprise ciblée.
Le body shaming se définit par des critiques ou des humiliations dirigées spécifiquement vers une personne en raison de son apparence physique ou de sa corpulence. Dans les médias et la publicité, cette forme de stigmatisation est omniprésente, renforcée par des normes esthétiques souvent irréalistes. Les réseaux sociaux exacerbent ce phénomène, permettant une diffusion rapide et massive de remarques négatives qui perpétuent ces normes inatteignables.
Pour répondre à l’impact négatif du body shaming, de nombreuses marques ont pris des décisions inclusives, créant des campagnes valorisant la diversité corporelle et le bien-être. Ces initiatives encouragent une communication positive qui promeut les messages d’inclusivité et célèbre l’individualité, ajustant leur contenu aux attentes et aux valeurs des consommateurs modernes.
Les entreprises doivent intégrer des valeurs de bienveillance et de compréhension dans leur stratégie marketing. Cela inclut de promouvoir des contenus qui valorisent les clients sans jamais les stigmatiser. La confidentialité des informations des consommateurs doit être préservée avec soin, alignée sur une charte de confidentialité rigoureuse. Travailler avec des experts, comme ceux de 1min30, peut guider les entreprises vers une communication éthique et stratégique qui prévient les erreurs et améliore leur positionnement.
Pour éviter le risque de shaming et le bad buzz qui peut en résulter, il est crucial d’anticiper les perceptions négatives potentielles des campagnes et de rester attentif à la culture interne de l’entreprise. Cela nécessite une communication proactive et transparente. Collaborer avec des experts peut permettre d’adopter une stratégie qui respecte des valeurs éthiques et qui est alignée avec la sensibilité de l’audience ciblée.
Compte tenu des enjeux du shaming pour les marques, il est impératif de promouvoir une communication responsable. Les entreprises doivent s’efforcer de créer du contenu centré sur l’humain et garantir que leurs pratiques sont conformes aux normes éthiques. Éduquer continuellement leur personnel et adapter leurs méthodes répond aux défis posés par le shaming, encourageant ainsi une réponse positive et proactive.
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