2014
12/Août

Octet

L’octet, ce machin méconnu qui est partout

L’octet est partout et a survécu à toutes les évolutions de l’informatique : quand vous achetez un smartphone, vous regardez la capacité de sa mémoire, exprimée en Go (Giga-Octets). Votre serveur NAS est équipé de disques durs dont la capacité est exprimée en To (Terra-Octets). La mémoire vive de votre ordinateur (la RAM) est exprimée en Go… la liste est longue. Mais qu’est-ce qui se cache derrière l’octet ?

Définition d’un octet

Un octet est un nombre composé de 8 chiffres binaires (appelés des bits), qui permettent de coder des informations dans les systèmes digitaux, notamment en informatique.

Mais pourquoi diable utiliser le binaire ?

Quand le monde était analogique

Avant l’informatique, les puces et les microprocesseurs, le monde était essentiellement analogique. La forme du sillon d’un 78 tours donnait la fréquence et la hauteur d’un son, et les calculateurs analogiques se servaient de niveaux de tensions variables pour fonctionner, à la fois en entrée et en sortie. Un système analogique, c’est un système basé sur des grandeurs physiques variables. Par exemple, si je rentre 3V en entrée d’un circuit, je l’amplifie et ça donne 9V. Dans ce monde-là, le système décimal est tout à fait adapté. Les systèmes analogiques ont deux inconvénients majeurs : leur précision est relativement faible (limitée par la physique), ils sont sensibles à de nombreuses perturbations, et les composants qu’ils requièrent sont encombrants et chers, ce qui limite leurs capacités et leur miniaturisation.

Les systèmes numériques

Les circuits numériques, eux, peuvent fonctionner avec des tensions très faibles, consomment peu d’énergie et il est possible d’en intégrer une très grande quantité dans un tout petit espace. Ces circuits ne permettent que deux états : présence d’un signal (valeur = 1), absence de signal (valeur = 0).

Les mémoires numériques

Parmi ces circuits numériques, on trouve notamment les mémoires intégrées (c’est-à-dire sur un circuit, tel qu’une RAM, une mémoire de smartphone, ou encore une clef USB). Ils ne savent stocker que des zéro et des uns, mais ils peuvent en stocker une quantité astronomique dans un espace minuscule. Comment faire pour stocker des chiffres, de textes, des images, des vidéos ou encore de la musique avec des 0 et des 1 ? La réponse est simple : on code toutes ces informations, c’est-à-dire qu’on les transforme en une série de zéros et de uns qui sont interprétables par les machines numériques.

Compter en binaire

Pour se faciliter la tâche, il a donc fallu utiliser un système de comptage adapté aux systèmes numériques : c’est ce qu’on appelle le « binaire ». Sans rentrer dans les détails mathématiques, le choix de notre système décimal actuel dans la vie courante est totalement arbitraire, et nous y sommes habitués. Le binaire offre exactement les mêmes possibilités en terme d’opérations et de combinaisons possibles. C’est juste plus long à écrire dans notre vie d’humains analogiques. En binaire, si on veut compter jusqu’à neuf, cela donne :

  • 0 = 0
  • 1 = 1
  • 2 = 10
  • 3 = 11
  • 4 = 100
  • 5 = 101
  • 6 = 110
  • 7 = 111
  • 8 = 1000
  • 9 = 1001

Vous le voyez, le nombre de chiffres grimpe vite.

L’octet : une unité de mesure binaire

Pour en revenir à notre octet, il a été choisi comme unité de mesure de capacité en informatique. Il permet de stocker 8 chiffres binaires (donc 8 zéro et 1, appelés aussi bits). Un octet permet donc de stocker 2^8 = 256 combinaisons. Ce chiffre ne vous est sans doute pas totalement inconnu : les premiers écrans étaient des 256 couleurs (couleur codée sur 1 octet), puis on est passé à 65 536 (codage sur deux octets, donc 256 x 256 combinaisons) pour arriver aujourd’hui à 16 millions et quelques couleurs (codage sur trois octets, 256 x 256 x 256 combinaisons). Nous verrons plus bas que cela permet de comprendre comment sont codées les couleurs en html / CSS. Votre mémoire de 8 Go sur le moindre smartphone de base vous permet donc de stocker 1 000 000 000 d’octets, soit 256 milliards de combinaisons. Pas mal, non ?

Du binaire à l’hexadécimal : le codage des couleurs pour le web

Un octet est donc composé de 8 bits. Sachant que les couleurs sont codées sur 3 octets, il faudrait donc les écrire sur 24 chiffres. Par exemple, le blanc sera codé : 1111 1111 1111 1111 1111 1111. Pas facile à lire et à utiliser. C’est là que le système hexadécimal vient à la rescousse. Conçu sur une base 16, il permet avec un seul caractère de représenter 4 bits. Les chiffres hexadécimaux vont donc de 0 à F : 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F. F est équivalent à un 15 décimal. En regroupant les bits qui codent notre couleur ci-dessus par groupes de 4, on peut donc écrire la couleur F F F F F F. En effet, F = 15 en décimal soit 1111 en binaire (au passage, chaque groupe de deux chiffres hexadécimaux représente une composante dans le système RGB).Vous êtes arrivé au bout de cet article sans décrocher ? Bravo, vous êtes prêt pour entrer en conscience dans l’ère du numérique et pourquoi pas dans le domaine du développement web.

Pour aller plus loin, nous vous invitons à découvrir notre agence developpement web et à télécharger notre livre blanc « Les 11 commandements d’un site internet qui convertit vos visiteurs en clients »

Gabriel Dabi-Schwebel

Posté par

Ingénieur de formation j’ai commencé ma carrière dans le conseil en télécom et en média. J’ai aus

Gabriel Dabi-Schwebel

Contact Développement web :

Jérémie Dornbusch

jd@1min30.com
07 85 92 87 77





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